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Nouvelle loi sur la circulation routière vise à réduire de moitié les accidents d’ici 2020

BEIRUT: The goal of the new traffic law is to reduce by half the number of road deaths by 2020, a police spokesperson announced at a news conference Tuesday on the eve of the law’s implementation.

The Daily Star – BEYROUTH | Le but de la nouvelle loi sur la circulation est de réduire de moitié les accidents de la route d’ici 2020, selon un porte-parole de la police durant une conférence de presse tenue mardi, la veille de l’implémentation de la loi.


« Nous croyons qu’il est possible d’atteindre ce but et de réduire de moitié le nombre des personnes tuées sur les routes d’ici 2020 », annonça le porte-parole des Forces de Sécurité intérieure le lieutenant-colonel Joseph Mousallem.


« Nous avons eu 5 ans de retard », ajouta-t-il, expliquant que l’ONU avait défini les nouvelles normes internationales sur la sécurité routière dans une série de recommandations publiées en 2011, tout en fixant l’an 2020 comme date-limite pour la réduction de la moitié des décès sur les routes.


La police a commencé mercredi à mettre en vigueur la nouvelle loi qui impose de lourdes amendes et d’autres sanctions sur les infractions routières.


Les amendes seront appliquées en 3 phases, selon le degré de l’infraction et sa récurrence parmi les citoyens libanais.

Durant la première phase (du 22 jusqu’au 30 avril), les infractions comme l’excès de vitesse, la conduite sous l’empire d’un état alcoolique et la mise en danger des autres seront pénalisées.


Pour assurer que les citoyens sauront ce qu’ils devraient et ce qu’ils ne devraient pas faire, les FSI lanceront une campagne médiatique afin de sensibiliser les gens.


Des chansons concernant l’excès de vitesse ont été diffusées par les stations de radio, et des messages SMS annonçant la date d’implémentation de la nouvelle loi ont été envoyés à presque tous les téléphones portables au Liban, dit Mousallem.

Il ajouta que de courtes publicités de sensibilisation seront diffusées sur les chaines de télévision mercredi pour expliquer les amendes différentes concernant chaque infraction.


« Demain, tous les Libanais vont se réveiller pour voir des panneaux d’affichage concernant la nouvelle loi sur la circulation à travers le Liban », dit Mousallem, tout en ajoutant que 3 millions de brochures seront distribuées aux automobilistes et aux passagers.

Quiconque aura des questions à propos de la nouvelle loi pourrait avoir toutes les réponses dans le texte intégral de la loi disponible sur le site-web isf.gov.lb, ajouta aussi Mousallem.


Il souligna que l’interaction avec les citoyens sur les réseaux sociaux a distingué les FSI parmi les autres institutions de la région.

En prenant une photo d’un automobiliste ou même d’un membre des forces de sécurité ne respectant pas la nouvelle loi et l’envoyant au compte Twitter des FSI, les citoyens peuvent s’assurer que ces personnes seront pénalisées, selon Mousallem.


La police publiera de même un rapport mensuel révélant les hommes de sécurité qui ont été récompensés ou pénalisés pour leurs bonnes ou mauvaises éthiques de travail.


Pourtant, la nouvelle loi sur la circulation reste controversée, et les réseaux sociaux ont enregistré un grand mécontentement concernent les nouvelles amendes lourdes.


« Plusieurs nouvelles fausses et exagérées ont été propagées à propos des nouvelles amendes », déclara Mousallem, expliquant que la nouvelle loi classifie les infractions sous 5 catégories.


Les amendes commencent de LL 50,000 ($33) jusqu’à LL 100,000 pour la première catégorie, et de LL 1,000,000 jusqu’à LL 3,000,000 avec des peines de prison allant vers 2 ans pour les infractions de la cinquième catégorie.


Le porte-parole de la police a aussi déclaré que la loi serait amendée dans les années à venir selon les leçons acquises après sa mise en œuvre.


Mousallem ajouta qu’il y aura « toujours des principes à ajouter aux lois sur la circulation dans le monde, et donc cette loi doit être flexible. Le but principal de cette loi est de protéger les citoyens plutôt que de collecter des amendes. »


Répondant à une série de questions par des reporters et des activistes, Mousallem insista que les responsabilités des FSI sont limitées à l’implémentation de la loi.


« Quant à la réparation des routes, des panneaux de signalisation routiers et des feux de signalisation, c’est la responsabilité des autres administrations », ajouta-t-il.


Tout en admettant qu’il serait inconvénient d’imposer les nouvelles amendes tant que les routes au Liban sont inorganisées, Mousallem souligna la nécessité de créer « un système de transportation publique moderne et organisé. »

« 80% des Libanais utilisent leurs voitures privées quotidiennement, dit Mousallem. Cela est inacceptable et on ne le trouve pas nulle part au monde. »