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L’angoisse de mort

It is because we know nothing about death that it troubles us. How can we know nothing and experience nothing from death yet edge towards it, closer and closer every single day? What can bring us more anguish than the thought of facing a definite separation, a separation from life, from others and from ourselves and our presence in the world?

Naître à la mort

 

« L’expérience de la naissance est la première expérience de l’émergence de la mort », déclarait Françoise Dolto dans « Parler de la mort ». Notre venue au monde nous installe parmi ceux qui vont mourir. Elle implique d’emblée une perte . Cette notion de perte est importante car c’est elle qui tout au long de notre vie réactive l’angoisse de la mort.

On peut dire que c’est l’émergence de la sexualité et par voie de conséquence l’accès vers l’age adulte qui entraînent les représentations psychiques mortifères et l’angoisse de mort.

La perte de l’enfance pour accéder à l’âge adulte nécessite l’acquisition des valeurs accordées à la vie et à la mort. Ainsi donc, l’idée et la notion de la mort sont nécessaires pour quitter l’enfance (les enfants se croient immortels). Cette dualité (couple) vie – mort est le fondement même de la vie adulte. Il est par exemple classique et normal que certains adolescents témoignent d’une attirance ou d’une répulsion pour les événements macabres (obsèques, cimetières etc. ) en raison du symbolisme de ces événements et de leur participation dans l’évolution psychique. N’oublions pas qu’être adulte signifie « devoir mourir » un jour, l’angoisse de la mort résulte donc de l’affrontement de deux idées : vouloir vivre et devoir mourir. Il s’agit d’une évolution naturelle et normale de l’état psychique.

C’est la mort des autres qui nous fait prendre conscience de notre mortelle condition.

 

Moi aussi, je vais mourir. Un constat propre à l’homme et impossible pour l’animal qui vit dans l’ignorance du sort qui l’attend. Etre un homme c’est craindre la mort et inventer des rituels pour marquer son passage. Les spécialistes de la préhistoire ne parlent d’ « hominisation  » qu’à partir du moment où les grands singes velus que nous tenons pour nos premiers ancêtres se sont mis à honorer leurs morts par des rites funéraires. Pourquoi ont-ils, dans la foulée, inventé les religions ? Probablement pour essayer de donner un sens à la vie et des images à la mort.. Ce n’est pas un hasard si la majeure partie de la littérature philosophique s’emploie à nous aider à la penser. Peut-être pour mieux la dénier : il est inutile d’y songer déclare Epicure : » tant que nous sommes là, elle n’est pas ; quand elle est là, nous ne sommes plus  ».

Ne pas dormir ou la peur imminente de sa propre mort

 

Le sommeil, en psychanalyse, correspond à une pulsion de « mort ». Il existe les pulsions de « vie », celles qui nous gèrent au quotidien et qui en général prennent le dessus. Le sommeil répond à une pulsion de mort (inactivité inconsciente où l’on ne maitrise plus rien, à commencer par ses rêves)

L’insomniaque s’empêche de répondre à cette pulsion de mort : moins il dort et plus, inconsciemment, il se persuade qu’il est encore en vie. C’est d’ailleurs le cas des bébés qui pleurent la nuit. Paradoxe de la situation, si l’on ne dort pas on finit par mourir.

Peur de la mort ou peur de mourir

 

La peur de la mort n’est pas la même chose que la peur de mourir. La mort est prise comme entité, représentée et nommée comme s’il s’agissait de quelqu’un.

La peur de mourir est plus à rapprocher d’une angoisse à vivre, de cette incapacité à profiter pleinement des événements de son existence, incapacité liée pour certains aux difficultés rencontrées durant l’enfance ou à la suite de traumatismes survenus à l’âge adulte. Lorsque cette peur est trop grande et qu’elle donne lieu à des comportements phobiques, il est important d’aller consulter afin de mieux repérer les événements en cause.

Source : http://psychoparis.com/?page_id=29