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Les dix étapes pour surmonter l’absence

Identify the key moments and working on those that hurt you the most, this is what certain sharing groups propose.

Raconter son deuil

 

Il est bon de relater à nouveau les circonstances dans lesquelles vous avez appris la nouvelle du décès. Où étiez-vous ? À quoi pensiez-vous ? Qu’avez-vous ressenti ? À qui avez-vous parlé ? Les participants prennent d’abord dix minutes pour restituer ce qu’ils ont vécu à ce moment-là. « Quand une personne apprend le décès d’un proche, elle bloque souvent ses émotions pour se concentrer sur les démarches à effectuer, constate Jean Monbourquette. Raconter à nouveau permet de revivre ce moment éprouvant – pour soi – sans le fardeau des formalités à accomplir. »

 

Nommer ce qui a changé              

 

La disparition d’un proche modifie l’équilibre d’une famille, d’un cercle d’amis, d’un service de travail. Au cours de cette seconde rencontre, chacun peut nommer la façon dont le groupe s’est réorganisé.

 

Ressentir sa tristesse

 

Au début, les sentiments sont comme anesthésiés. Mais une fois passé le choc de la disparition, les endeuillés vivent une période de « dégel ». Ils s’autorisent alors à sentir de la tristesse. Les proches peuvent être surpris par cette réaction, alors que plusieurs mois, voire plusieurs années se sont écoulés. « Parfois cette tristesse est si intense qu’elle plonge l’endeuillé dans un état de désolation au point de désirer mourir pour rejoindre l’être cher ».

 

Exprimer sa colère


Même s’il n’ose pas se l’avouer, l’endeuillé peut éprouver une rancune envers celui qui est disparu. « Tu n’avais pas le droit de partir, pas maintenant ! » Autant prendre conscience de ce sourd ressentiment, car sinon il pourrait se reporter sur les proches encore vivants !

 

S’avouer sa culpabilité

 

« Lui ai-je assez dit que je l’aimais, ai-je tout mis en œuvre pour le sauver de la mort ? » Il est difficile de ne pas éprouver de la culpabilité après la disparition d’un être cher. L’échange en groupe permet aussi d’éviter de tomber dans un excès de culpabilité qui empêcherait de continuer à vivre.

 

Évoquer la personne

 

« Certains conjoints, certains enfants idéalisent leur proche décédé, ce qui ne facilite pas le travail de deuil. ». À travers un échange, chaque participant peut évoquer les qualités, mais aussi les défauts du défunt, afin de remettre la personne à une place plus juste.

 

Prendre soin de soi

 

Durant cette période de deuil, celui qui reste en vie ne s’occupe guère de lui. Comme s’il ne s’en donnait pas l’autorisation. Pourtant, il a le droit d’être heureux, malgré tout.

 

Donner sens à la perte

 

Les endeuillés ont pris leurs distances avec les émotions, et ils peuvent mettre leur perte en perspective. Ils peuvent reconnaître alors qu’ils ont mûri et s’interroger sur le sens de leur nouvelle existence. « Qu’est-ce que j’ai appris sur ma vie en l’absence de l’être cher ? »

 

Échanger des pardons

 

Chaque participant est enfin invité à pardonner au défunt ses fautes et surtout son départ. « Avec l’expérience, j’ai pu constater que cette étape s’avère cruciale pour se libérer des restes de colère provoqués par la mort de l’être aimé. Si la personne retient encore une rancœur contre le défunt, le deuil ne peut pas s’achever », confirme le pasteur Wyss. À l’inverse, l’endeuillé peut aussi demander pardon afin de trouver une paix intérieure.

 

S’approprier l’héritage

 

À la fin de ce parcours, chaque participant est invité à s’approprier une qualité transmise par la personne. « Mon père faisait preuve d’un grand sens de l’équité et de la justice, ce trait de caractère pouvait m’irriter à l’époque. Mais après son décès, j’ai pris conscience que j’avais intégré cette qualité », raconte le pasteur Wyss. L’héritage consiste à reprendre à son compte les talents qu’on a appréciés chez l’être disparu. Ces dix rencontres peuvent se conclure par un rituel qui honore cet héritage. Au terme de ces partages, le lien se trouve comme « transformé » ni pesant, ni distant.

 

Source : http://www.lavie.fr/hebdo/2010/3400/les-dix-etapes-pour-surmonter-l-absence-27-10-2010-11027_169.php