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Accidentés de la route : pour une justice exemplaire…
Mardi 26 avril, la cour d’appel pénale rendra son verdict sur l’affaire Ouidad Hachem. Cette pharmacienne de 53 ans avait été tuée alors qu’elle rentrait chez elle à pied, par Dania, 20 ans, avide de sensations fortes, qui conduisait sa voiture à grande vitesse, dans l’insouciance totale au point de monter sur le trottoir et de faucher cette mère de famille qui, après une journée harassante, n’avait qu’une hâte, retrouver ses enfants et son époux. La tragédie remonte au 4 avril 2014.
Mais pour la famille éplorée, notamment ses deux enfants, son mari, son père, ses frères et sœurs, la peine demeure aussi intense qu’au moment du drame. Ouidad leur manque terriblement, son absence se faisant sentir à tout moment et constituant une douleur de tous les instants. À cette peine immense s’ajoute une grande frustration. La famille de la victime avait en effet saisi la justice, soucieuse d’éviter le renouvellement d’une telle tragédie, causée par l’insouciance, voire l’inconscience de jeunes qui ne mesurent pas les conséquences dramatiques de leur acte inconsidéré sur les proches de la victime.
En saisissant la justice, la famille de Ouidad Hachem n’était pas mue par un sentiment de vengeance, étant consciente du fait que pour les parents et proches de l’auteur de cet accident, ce drame est aussi une épreuve.
Mais la juge pénale en charge du dossier avait prononcé une peine plus que clémente à l’encontre de la responsable de cette tragédie, se contentant de la période de 10 jours de détention effectuée par la conductrice tout en les condamnant, elle et son assureur, à une amende. Cette peine a été jugée « disproportionnée » par rapport à l’ampleur de la tragédie par la famille de Ouidad Hachem et elle a ravivé sa douleur. Pour la famille, seule une sanction proportionnelle aux conséquences dramatiques de cet acte, dont l’auteur de l’accident assume les responsabilités tragiques, est susceptible de protéger la société.
La condamnation à une amende, aussi lourde soit-elle, peut être considérée comme un encouragement à tous les chauffards ayant une situation financière confortable pour qu’ils continuent à ne pas respecter le code la route et à faucher des vies par inattention ou par amour de la vitesse, en sachant qu’au final, la seule punition sera financière.